La maison
Pour installer la fondation, les héritiers achetèrent en 1703 de vieux immeubles dans la rue des Chevannes (actuelle rue Pasteur). Ces bâtiments vétustes, appartenant aux familles Grillet, Agnelet et de Saint-Mauris, étaient eux-mêmes construits sur des vestiges des fortifications du XIVe, comme en témoignent les caves que l’on peut toujours visiter. La construction fut à peu près achevée en 1735. Extérieurement peu de choses ont changé depuis la description qu‘en fit Pidoux de la Maduere vers 1929: La façade du n° 27 (de la rue Pasteur) est aussi majestueuse que gracieuse. Au centre une église avec une belle porte surmontée d’une fenêtre entre deux niches. Elles sont veuves de leurs statues, mais les inscriptions restent, indiquant la distinction de l’immeuble :
Non reliquam vos orphanos.
Orphano tu eris adjutor.
De chaque côté deux corps avec d’amples fenêtres. Au-dessus, fronton orné des armes du fondateur : “le cerf passant d’or en champ d’azur”. Sur le toit. un humble petit clocher. C’est ce qu’on appelait jadis ‘’le collège des nobles orphelins de Broissia”. A droite de l’église, le portail nous introduit dans une petite cour pavée de galets, toute archaïque ; en face de nous une vieille porte, ce qui a survécu de la maison du tanneur Grillet, est orné d’une élégante sculpture : le Père Eternel entouré d’anges couronne la Madone. Sur le linteau : “Spes nostra Deus”, (Dieu notre espérance).
Quelques photos de la Maison des Orphelins, 27 rue Pasteur à Dole: