L’histoire

La maison des Orphelins de Dole

Dès le XVIème siècle, la famille  Froissard-Broissia a contribué par sa générosité et son action à l’amélioration de l’assistance publique à Dole.

-Fondation des boursiers de collège en 1575,
-Etablissement de l’hôpital général ou charité en 1698,
-Fondation par le chanoine Jean-Ignace de Froissard-Broissia du collège des Orphelins de Dole en 1689, prévu pour recevoir 18 orphelins de père et de mère de 6 à 16 ans, sur le modèle de la Maison des Orphelins Salviati à Rome.

En 1692, un administrateur, l’abbé Jacquemard, est installé et l’établissement fonctionne dans la maison du fondateur, rue du collège.

A la mort du Chanoine en 1694, conformément à son désir, son cœur est placé dans la chapelle, du collège des Orphelins. Le monument de marbre qui l’abrite s’y trouve toujours.

Sur la demande de la famille de Froissard-Broissia, le testament qui prévoyait la dévolution du collège de Rome est cassé en 1702 ; cette cassation permet à la famille d’administrer directement la fondation  et d’obtenir l’approbation royale, ce qui est fait la même année.

Vient ensuite une clause très importante qui prohibe l’union de la Maison des Orphelins à quelque ordre religieux, militaire, hospitalier, congrégation, université ou collège que ce soit et la rend donc indépendante.

Après l’acquisition en 1702 de la Maison Saint Maurice d’Augerans, rue des Chevannes, (aujourd’hui rue Pasteur), le chanoine de Broissia acheta en 1703 au nom des Orphelins le terrain situé sur l’autre rive du canal pour y aménager un jardin, donation confirmée en 1707 par le bureau de charité de Dole.

Les maisons acquises en 1702 et 1703 pour installer le collège des Orphelins étaient parfaitement incommodes pour une telle institution. On dut donc les remanier et les compléter selon les dispositions existant encore aujourd’hui.

Jusqu’à la Révolution, l’établissement sera géré par différents administrateurs abbés. En 1790, les révolutionnaires voulurent mettre la main sur la maison, dont la situation était assez bonne, mais le fondateur avait pris des dispositions telles qu’il était impossible de toucher à son œuvre.

En 1791, une réclamation est faite au Directoire du Département pour demander le remplacement des administrateurs des Orphelins, et le 1er février 1792, Messieurs Jobard et Bichot sont délégués pour surveiller la Maison des Orphelins.

A la fin de la révolution, le collège était l’un des établissement charitables de Dole qui avait le moins souffert.

Il restera établissement scolaire jusqu’à la seconde guerre mondiale : à cette époque, il a une direction religieuse et s’appelle Saint Jean Bosco.

Il fut, un temps plus tard, particulièrement voué à l’accueil d’enfants retardés et handicapés. La Maison des Orphelins trouve son visage actuel en 1982 et reste vouée à l’accueil ‘’des plus pauvres et des plus délaissés’’.

Elle a coopéré en effet étroitement avec l’ICEP (l’institut Comtois d’Enseignement Professionnel) jusqu’en décembre 2004 qui réservait dans les locaux de la rue Pasteur, une écoute privilégiée aux personnes en difficulté (alphabétisation, insertion et formation).

Depuis janvier 2005, c’est le Lycée Pasteur Mont-Roland qui s’est installé dans ces bâtiments et a repris cette œuvre de formation et de soutien aux élèves ou aux adultes en difficulté.

La décision, prise par le Lycée Pasteur Mont-Roland de quitter nos locaux avec effet en janvier 2011 (pour regroupement des activités du Lycée Pasteur Mont-Roland sur un autre site dolois) oblige la fondation à une nouvelle recherche de sens d’actions et de moyens (y compris immobilier).